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Toujours plus de justice sociale

Non à la réforme de l'assurance chômage

La crise sanitaire, le confinement, le télétravail ont mis en lumière des inégalités sociales et territoriales majeures dans notre pays et cette réforme, si elle était mise en œuvre ne ferait que les renforcer.  Avec cette réforme purement budgétaire, le gouvernement met fin à son discours de cohésion sociale accompagné du "quoi qu’il en coûte", en cherchant près de 2,3 milliards d’euros. 

 

➡ En réalité cette réforme va pénaliser les « permittents » qui alternent CDD et période de chômage du fait d’un nouveau mode de calcul des indemnités qui allonge la période de référence de 12 à 24 mois et en introduisant le nombre de jours total et plus seulement le nombre de jours travaillés.  Elle va pénaliser tous ceux qui rencontrent des difficultés pour entrer dans le monde du travail et notamment les jeunes à cause d'un durcissement des conditions d’ouverture des droits. De 4 mois de travail sur une période de 28 mois la période minimale passe à 6 mois sur les 24 derniers mois.  

 

Cette réforme pénalise aussi les cadres qui perdent un emploi en créant une dégressivité des allocations chômages (pour les salaires de plus de 4500 euros brut par mois, au bout de 9 mois d’indemnisation les allocations diminueront de 30%). 

 

Au total, cette réforme est un échec social programmé.

 

En Seine-Maritime, le nombre de personnes concernées par cette réforme serait :

 

➡ 8 072 jeunes de -25 ans seraient pénalisés 

➡ 8 986 personnes vont subir un retard dans leur indemnisation  

➡ 21 988 personnes dont les allocations baisseraient  

 

Finalement, ce sont les plus précaires d’entre nous qui seront touchés par cette réforme. Il est encore temps de s’opposer à l’application de cette réforme et de mieux partager les efforts.

Il y a quelques mois de cela j'ai été alerté par "le collectif des indépendantes" au sujet de la prise en charge du congé maternité des indépendantes.

Dans le cas des auto-entrepreneuses, l’indemnité journalière forfaitaire d’interruption d’activité au titre du congé maternité dépend du montant des revenus moyens de l’activité de la microentreprise. La Caisse Primaire d’Assurance Maladie n'offrait alors que deux options pour les futures mères qui devaient cesser leur activité en raison d’une grossesse. Le montant de l’indemnité journalière s’élevait à 56,35 euros par jour si l’autoentreprise générait un revenu supérieur à 4046 euros sur une année. Dans le cas contraire, l'indemnité dégringolait à 5,65 euros par jour. De plus, au bout de 12 mois d’entreprenariat, les droits liés à l’indemnisation de pôle emploi tombaient automatiquement et la CPAM considérait la femme indépendante comme exclusivement affiliée au régime des indépendants.

Résultat, un certain nombre d'auto-entrepreneuses se sont retrouvées à devoir vivre avec une indemnité de 5,65 euros par jour, soit un revenu mensuel de 169,50 euros, alors même qu'elles attendaient un enfant. Le stress, l'angoisse et la peur du lendemain étaient omniprésents dans cette période de maternité qui demande plutôt du calme, de la sérénité et une vraie protection sociale.

J'avais alors écrit au Ministre sur cette situation d'injustice sociale mettant en danger les futures mères et leur enfant.

Finalement, le gouvernement a fini par répondre à nos sollicitations après de nombreuses interpellations : dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale, la majorité a voté le maintien des droits aux indemnités journalières maladie et maternité au titre d'une ancienne activité salariée lorsque la nouvelle activité indépendante donne lieu à un indemnisation nulle en maladie et de 5,6 euros bruts par jour en maternité.

Il y a donc parfois des petites victoires et c'est un plaisir de pouvoir les partager avec vous...

Le 30 septembre, je suis allé à la rencontre des organisations syndicales mobilisées contre la proposition de loi "Rihac" sur les directeurs d'école.

Ce projet de la majorité n'est pas demandé par les enseignants. La profession n’a jamais considéré ce sujet comme essentiel, et plus de 80% des directeurs estiment que leur autorité est déjà bien reconnue par les collègues enseignants, les personnels non enseignants, les inspecteurs, les conseillers pédagogiques et les élus municipaux.

En créant un échelon hiérarchique supplémentaire, les équilibres actuels entre enseignants, directeurs d’école et inspecteurs de l’éducation nationale vont être bouleversés et risquent d'amener de la tension dans le fonctionnement de l’école.

Les attentes des directeurs et directrices d'écoles sont pourtant très claires : - augmentation du temps de décharge - simplification des démarches administratives - aide humaine pour la gestion des petites tâches … Les directeurs réclament tous un allègement de leurs tâches. Or, ce texte vient leur ajouter des missions supplémentaires, comme celles de la formation ou de la coordination. Cette proposition de loi ne répond pas davantage à la situation des directeurs des écoles de moins de quatre classes qui ne parviennent pas à se faire remplacer sur leur temps de décharge.

Avec mon groupe à l'Assemblée j'ai voté contre ce texte. Je regrette le manque de dialogue et la précipitation de la majorité.

Protégeons l'assurance chômage

Ma question au Ministre

La réponse du Ministre

Réforme du bac à la hâte, absence d'anticipation pour une rentrée vraiment inclusive dans les collèges

Le refus de la déconjugalisation de l’AAH par la majorité Larem…

Les personnes en situation de handicap se retrouvent parfois à devoir faire un choix que certains appellent "le prix de l'amour" : percevoir l'AAH ou être en couple, au risque d'être dépendantes financièrement. Il n'est pas acceptable que le gouvernement et ses élus départementaux s'entêtent sur ce sujet. Toutes les associations du handicap réclament fort justement cette déconjugalisation.

Je voterai fièrement l'amendement de déconjugalisation de cette allocation pour favoriser l’autonomie des personnes handicapées.

Sur tous les bancs de l'assemblée nous étions prêts à vivre un grand moment en « déconjugalisant » l'allocation aux personnes en situation de handicap (AAH). C’est à dire permettre à toutes les personnes qui ont un handicap de bénéficier de cette aide financière indépendamment de leur situation conjugale. Il s’agissait de ne plus prendre en considération la situation maritale qui conduit à dépendre des revenus de son conjoint, engendrant un sentiment d'injustice voire parfois d’humiliation. Toutes les personnes en situation de handicap et toutes les associations représentatives le réclament.

Nous avions l'occasion de réaliser collectivement une avancée sociale majeure. De la droite à la gauche nous étions prêts à nous entendre. La majorité gouvernementale de LAREM en a décidé autrement en usant de procédés constitutionnels très peu démocratiques pour bloquer le vote des amendements.

C'est un nouvel épisode très fâcheux et regrettable qui illustre cette mandature.

Cette majorité a décidément beaucoup de mal à respecter le dialogue parlementaire et à saisir le sens de la justice et du progrès social...

Tout faire pour lutter contre la pauvreté et la précarité !

Les conséquences économiques et sociales de la crise que nous traversons depuis plus d'un an accentuent douloureusement les phénomènes de pauvreté et de précarité.

Malheureusement le gouvernement se focalise trop sur une politique d'aide aux entreprises sans renforcer les filets de sécurité pour permettre à celles et ceux qui ont perdu leur emploi de pouvoir vivre décemment. Le plan de relance présenté en octobre dernier en témoigne : 22 milliards de crédits pour 2021 concentrés sur l’aide aux entreprises et aux baisses de charges. En proportion c’est seulement 0,8 % qui sont consacrés au soutien des plus précaires. Ce n’est pas acceptable. Avec mon groupe à l'Assemblée nous faisons des propositions depuis le premier confinement comme la mise en place d'un chèque rebond local sous condition de ressources utilisables dans les commerces locaux, la création d'un fonds de soutien à destination des associations ou encore la gratuité de la restauration scolaire pour les plus modestes au moins durant la crise sanitaire. Plus récemment, je pense aussi à la proposition de créer un revenu de solidarité en faveur de notre jeunesse pour qui les conséquences économiques et sociales de la crise sont particulièrement marquées. Ces propositions n'ont pas été écoutées et toutes rejetées.

Je n'arrive pas à partager cette position dogmatique. Dans le même temps, aux Etats Unis, nous voyons que le nouveau Président Joe Biden n'hésite pas à renverser les choses en proposant un plan de relance de 1900 milliards de dollars pour soutenir à la fois l'économie, la classe moyenne et le pouvoir de vivre, lutter contre la pauvreté, tout en augmentant les impôts pour les plus aisés.

Revaloriser le métier d’aide à domicile et augmenter leurs salaires !

C’était mon premier jour à l’Assemblée et ma première question au gouvernement le 29 septembre 2020. J’ai choisi de parler des aides à domicile. Un métier qui a été, comme beaucoup d’autres, en première ligne durant la crise sanitaire. Un métier essentiel pour assurer la dignité des personnes âgées ou en situation de handicap. Un métier qui mérite plus de considération et des salaires à la hauteur de son utilité sociale.

Le 6 avril dernier, les choses semblent avoir un peu avancée. Les aides à domicile intervenant chez les personnes âgées et handicapées devraient bénéficier, à partir du 1er octobre prochain, d’une augmentation salariale de 13 à 15 %, a annoncé le Gouvernement. Cette hausse, attendue de longue date par les représentants du secteur, était prévue par un avenant à la convention collective de la branche, négocié l’an dernier par les partenaires sociaux, mais qui attendait depuis le feu vert de l’État.

Aujourd’hui, seulement 43 % des effectifs des aides à domicile accèdent à une rémunération conventionnelle supérieure au SMIC après dix-sept ans d’ancienneté. C'est pourquoi les travaux des partenaires sociaux avaient débouché sur la signature en février 2020 d’un « avenant 43 » à la convention collective.

 

Il aura fallu un an ! Un an pendant lequel les aides à domicile auront poursuivi leur travail avec coeur et dévouement. J'avais interpellé le gouvernement sur ce sujet lors de ma première prise de parole dans l'hémicycle il y a exactement 6 mois. La ministre m'avait assuré que ce serait rapidement fait.

Il aura fallu un an au Gouvernement pour valider un accord de branche et il faudra attendre encore 6 mois pour que les salaires soient réellement augmentés !

D'ici là, un décret interministériel devra préciser la clé de répartition du financement de l’avenant entre l’Etat et les départements. Je serai vigilant à ce que l’ensemble des aides à domicile puissent bénéficier de ces revalorisations peu importe le statut sous lequel elles sont employées.

" C'est dur d'avoir 20 ans en 2020" disait le président Macron

Perte d'un petit job, d'un emploi étudiant, impossibilité de trouver un stage ou un apprentissage, difficulté d’entrer sur le marché du travail ....

Les jeunes sont aujourd'hui, encore plus qu'hier, en grande difficulté, les bourses ne suffisent plus pour subvenir aux besoins essentiels et de plus en plus de jeunes, étudiants, apprentis ou demandeurs d’emplois doivent faire appel à la solidarité des associations et des banques alimentaires pour avoir de quoi se nourrir. Commencer dans la vie par la grande précarité n'augure rien de bon pour la suite. Malheureusement, depuis quelques années la jeunesse est dans l'angle mort de la solidarité nationale. La crise que nous vivons a exacerbé ce manque et développé la détresse des jeunes.

Alors "c'est dur d'avoir 20 ans en 2021" : oui, mais maintenant il faut agir !

Avec mon groupe parlementaire et à l'initiative de Boris Valaud et Hervé Saulignac nous demandons la mise en place rapide d'un dispositif de minimum jeunesse.

Il est de notre responsabilité collective de donner à nos jeunes de l’espérance et les moyens de construire la société de demain.

Vous pouvez également retrouver notre tribune commune en faveur de la jeunesse sur le lien ci-dessous:

 

https://www.huffingtonpost.fr/entry/a-la-generation-covid-qui-est-aussi-la-generation-climat-nous-devons-un-minimum-jeunesse_fr_602aa9a3c5b680717ee9a25b?ncid=tweetlnkfrhpmg00000001

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Le métier de sage-femme est souvent considéré comme l'un des plus beaux métiers

C'est peu de le dire. Nous avons tous à l'esprit les soins, l'assistance et l'énergie qu'elles prodiguent pour permettre d'accueillir les nouveaux nés de la meilleure manière possible.

Leurs missions sont loin de s'arrêter à ce moment merveilleux de la vie. Cette profession accompagne les femmes tout au long de leur vie : elles préparent la mère et le père à l'accouchement, elles assurent rééducation périnéo sphinctérienne, vaccinations, suivi gynécologique, accompagnement contraceptif, prévention contre les addictions, repérage des situations de violences faites aux femmes. Plusieurs sages-femmes et maïeuticiens développent aussi des compétences complémentaires (haptonomie....). Cela n'est pas exhaustif mais témoigne de la diversité des compétences nécessaires à l'exercice de ce métier.

Comme tous les professionnels de santé les sages-femmes répondent présentes depuis le début de la crise sanitaire et continuent d'exercer leurs consultations, leurs missions dans des conditions parfois extrêmement difficiles. Malheureusement comme d'autres métiers de la santé et du médico-social, elles font partie des grands oubliés du Ségur : manque de moyens, manque d’effectifs dans les maternités, manque de reconnaissance financière et globale. La profession n’a pas été prise en compte dans le cadre du Ségur de la Santé. C’est un rendez-vous manqué qui crée des sentiments de frustration et de colère légitimes qui mettent à mal l’attractivité d’une profession pourtant essentielle. Ce malaise est symptomatique et symbolique de la crise qui traverse notre politique de santé. Je soutiens le mouvement de mobilisation de la profession qui a eu lieu hier.

Dans le cadre d'une question écrite, j'ai demandé au gouvernement quelles sont les actions précises prévues pour revaloriser la profession et soutenir son développement.

 

Des revalorisations pour les oubliés du Ségur !

J'ai reçu beaucoup de courriers des "oubliés du Ségur" travaillant dans les secteurs du domicile et du médico-social, qui se demandent à juste titre pourquoi ils n'ont pas été inclus dans les accords du Ségur de la santé.

Cette différence de traitement génère aujourd’hui un sentiment d’iniquité, d’incompréhension, avec un risque majeur de démotivation des équipes, de démissions voire un renoncement à exercer demain dans le secteur du champ médico-social qui souffre déjà à ce jour d’une faible attractivité.

Pour assurer une véritable revalorisation des professions du domicile, les professionnels du secteur estiment qu’il faudrait débloquer en réalité 500 millions d’euros plus 100 millions pour les déplacements effectués par les SAAD.

La réponse du Secrétaire d'État chargé de l'Enfance et des Familles auprès du ministre des Solidarités et de la Santé n'est pas à la hauteur de l'enjeu. Il rappelle comme d'habitude les primes Covid versées alors que je parle de revalorisation durable. Tant qu'il n'y aura pas un choc d'attractivité, les choses ne changeront pas pour ces personnels et le secteur risque de manquer cruellement de ressources humaines dans un avenir proche.

Les accueillants familiaux aussi méritent une prime !

J'ai saisi le Président du Département, Bertrand Bellanger, au sujet des accueillants familiaux.

Pendant les périodes de confinement, de couvre-feu et encore aujourd’hui alors que la situation sanitaire reste particulièrement préoccupante, ces personnels sont en première ligne et rendent des services considérables, tant sur le plan social qu’humain, en assurant la continuité de leurs missions envers les plus fragiles.

Je trouverais normal qu'ils puissent bénéficier d’une prime Covid. D’ailleurs, je note que de très nombreux départements (Calvados, Ille-et-Vilaine, Gers, Moselle, Charente-Maritime etc…) ont pris la décision de leur verser des primes. Je trouve cette situation particulièrement injuste pour nos accueillants familiaux seino-marins et demande au Président du département de revoir sa copie.

En cette période de grave crise sanitaire le département doit faire marcher toutes les solidarités, en évitant de créer des différences de traitement et en accompagnant largement celles et ceux qui protègent les plus fragiles et les plus vulnérables…

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