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Procrastination et gribouille

Photo du rédacteur: Gérard LeseulGérard Leseul

Dernière mise à jour : 19 déc. 2024

Le président Macron a dissous l'Assemblée nationale et laissé 30 petits jours de campagne pour élire les députés dans les 577 circonscriptions de France.


Cela fait près de 2 mois que Macron tergiverse, hésite, lance des noms en pâture aux journalistes... sans prendre de décision. Il veut à ce point conserver le pouvoir et rester l'organisateur de tout, qu'il refuse de tenir compte du résultat des urnes. Cela tourne au vaudeville. Des noms entrent, sortent et reviennent sur le devant de la scène... sans résultat. Et le président veut reporter sa propre responsabilité sur les parlementaires, les partis politiques ou qui sais-je encore.


En refusant de jouer le jeu, imparfait, de la démocratie, en nommant rapidement une personnalité issue du bloc le plus important de l'Assemblée nationale et en restant persuadé que lui seul peut trouver la solution, Emmanuel Macron bafoue notre démocratie. Il apparait de plus en plus aux yeux de nos concitoyens comme le responsable et le principal blocage de nos institutions.


De son côté, le ministre Bruno Le Maire annonce un fort déficit des comptes publics qui risque de monter à 5,6% du PIB cette année. Le ministre voudrait reporter la responsabilité sur les collectivités locales, or on le sait 92% de la dette publique est lié au budget de l’État, et les collectivités locales votent leurs budgets en équilibre. Faire endosser la dégradation des comptes publics aux collectivités locales est un mensonge pour masquer l’échec de sa politique économique et fiscale.


Bruno Le Maire et Emmanuel Macron devraient assumer leurs échecs plutôt que de chercher des boucs émissaires.


Je reviens de l'Assemblée nationale (bureau de la commission développement durable et aménagement du territoire) et nous ne disposons toujours pas des éléments budgétaires (lettres plafond, répartition par programme...) nous permettant de travailler et de préparer les débats de rentrée. Les ministres démissionnaires ne répondent plus à nos messages sur les dossiers régionaux importants (Exxon, justice, transports...).


Il est grand temps de cesser cette politique de gribouille. Notre pays et nos concitoyens méritent mieux qu'un orgueil présidentiel mal placé.



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