L’Economie sociale et solidaire (ESS) qui regroupe les associations, les coopératives, les mutuelles et les entreprises sociales dispose d’un pouvoir transformateur aux potentialités encore insuffisamment explorées.
Facteur d’animation économique et sociale de nos territoires, les organisations et les entreprises qui la composent, sont bien souvent pionnières en matière de solidarité, transition écologique comme en matière de prise en compte des différents besoins sociaux. Elles sont souvent des références par leur objet social ou par les principes de gestion mis en œuvre : utilité sociale, non-lucrativité ou lucrativité limitée, gouvernance démocratique.
Dans notre société où les fractures sociales et territoriales se creusent, l’ESS devrait être appelée à jouer un rôle clef à côté des politiques publiques pour renforcer notre cohésion sociale. Par des logiques de long terme, une planification fondée sur la modération économique et la préservation des ressources naturelles, par une participation citoyenne, l’ESS devrait être un moteur de nos transitions vers davantage de justice.
Avec B. Hamon nouveau Président de « ESS France » qui regroupe toutes les coupoles associatives, coopératives, mutualistes, et quelques collègues députés et sénateurs, nous avons pu échanger autour du projet de budget du gouvernement et des attentes des organisations et entreprises ESS.
Le secteur associatif est particulièrement inquiet des restrictions budgétaires envisagées. Alors que la présence de l’ESS est forte dans de nombreux secteurs comme le sport loisir (56%), les arts et spectacle (36%), la santé (11%)… il est à craindre des restrictions directes par une baisse des interventions de l’Etat et indirectes par une baisse des subventions locales à cause de la restriction probable des dotations d’Etat versées aux communes.
Je défendrai, comme je le fais comme militant de l’ESS depuis plus de 20 ans, une pleine reconnaissance de l’ESS et un renforcement de ses moyens.
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