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Réunion sur l'économie sociale dans les territoires

Photo du rédacteur: Gérard LeseulGérard Leseul

À l’initiative de mes collègues sénateurs Hervé Gillé, Antoinette Guhl, Jean Jacques Michau, le Sénat organisait jeudi dernier une importante réunion sur l’économie sociale dans les territoires.


Ce fut l’occasion de revenir sur les 10 ans de la loi ESS de juillet 2014 et pour Mahel Coppey présidente du RTES qui était co-organisatrice de rappeler les 20 ans de travail avec les collectivités locales pour faire émerger des collaborations et des initiatives innovantes.


J’ai pour ma part exprimé plusieurs constats et urgences pour l’ESS que les prochaines discussions parlementaires devront aborder. Nous devons revaloriser l’ESS et retrouver le chemin de l’entreprise patiente. L’ESS a une vertu principale qui s’exprime à travers le temps long, la pérennité de l’action, et l’intérêt collectif. Cependant bien que pesant près de 14 des emplois privés (associations, coopératives, mutuelles, fondations…) elle est pas assez reconnue pour son utilité sociale et sa résilience.


De manière générale, l’ESS est un mode d’entreprendre dont l’écosystème de développement est structurellement sous-financé. L’accès aux apports de capitaux, aux prêts aux garanties financières et à l’ingénierie bien inférieur aux autres entreprises. Il convient donc de renforcer l’ensemble des eco-systèmes de l’ESS en développant des budgets et des modalités d’accès spécifiques à l’ingénierie au sein des grandes institutions (BPI, Banque des territoires, ANCT…). Ensuite il faut démarchandiser une grande partie du sanitaire et social (comme les Ehpad, les crèches…). La petite enfance comme le grand âge n’ont pas à entrer dans le marché du profit à court terme et des versements de dividendes.


L’ESS peut se développer à condition, comme dans l’industrie, que l’on mette dans les appels d’offres et dans les contrats publics des clauses sociales et environnementales qui permettent à ses entreprises de concourir et aux donneurs d’ordre de ne pas choisir le moins-disant (le moins cher).


Nous avons besoin d’acteurs économiques et d’entreprises qui puissent avoir comme ambitions le service rendu, le juste prix, l’emploi digne, la juste rémunération et le partage de la valeur créée. L’économie sociale et solidaire tente d’y répondre. L’économie sociale et solidaire mérite d’être mieux soutenue.



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