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Présentation du rapport d'activité annuel 2024 de l'ASNR

Dernière mise à jour : 5 juin

Nucléaire : un « niveau globalement satisfaisant » de sureté mais plusieurs « points de vigilance » sont soulignés par le gendarme du nucléaire en France.

Dans un monde en constante évolution technologique où les enjeux énergétiques, sanitaires et environnementaux et de souveraineté sont prégnants, le nucléaire est appelé à conserver encore quelque temps un caractère structurant pour le système énergétique français. Dans ce cadre, l’Autorité de sureté nucléaire et de sécurité (ASNR) assure, au nom de l’État, le contrôle des activités nucléaires civiles en France. Elle exerce également les missions de recherche, d’expertise, de formation et d’information des publics dans les domaines de la sûreté nucléaire et de la radioprotection.

Ce jeudi matin le collège de direction (ASNR) est venu présenter son rapport d’activité annuel 2024 devant les parlementaires membres de l’OPECST. Ce rapport de 410 pages a été communiqué tardivement aux participants, et n’a pas encore pu être étudié dans le détail mais sa présentation a déjà fait l’objet d’un 1er débat nourri.

De nombreuses questions ont été posées par les parlementaires concernant les installations actuelles, leur robustesse et leur durabilité, le démantèlement des anciennes centrales, les diverses activités nucléaires et les risques pour la santé et l’environnement. Bien sûr la question des combustibles dans leur cycle de vie (production, acheminement, utilisation, gestion et stockage des déchets) a été rappelée. Députés et sénateurs ont souhaité en savoir davantage sur la modulation des réacteurs existants, l’émergence des projets de petits réacteurs modulaires et leur incidence sur la gestion des autorisations de l’ASN et sur les utilisations médicales des rayonnements ionisants et la gestion capacitaire de leurs déchets qui augmentent. J’ai souhaité interroger le collège ASNR sur le climat social suite à la fusion difficile des deux entités précédentes IRSN et ASN et sur les matériaux utilisés et notamment les bétons utilisés pour la construction de Penly2 ainsi que sur les travaux menés pour accompagner le vieillissement des réacteurs.

Le rapport relève notamment plusieurs points sur lesquels EDF doit se renforcer, notamment concernant la qualité de la surveillance sur la fabrication d’équipements par ses fournisseurs, et évoque notamment le démarrage de l'EPR de Flamanville et la construction de nouveaux réacteurs EPR2. Priorité devra aussi être donnée aux travaux de l’ASNR relatifs à l’adaptation au changement climatique (montée des eaux en bord de mer, réchauffement et assèchement des fleuves servant au refroidissement, etc.).

Enfin, la prolongation des 56 réacteurs d’EDF construits en série entre les années 1970 et 1990, est « un sujet majeur ». Tout en continuant d’examiner et autoriser la prolongation de l’activité au-delà de 40 ans des plus anciens (les 32 réacteurs de 900 mégawatts), l’ASNR prépare l’étape suivante, leur passage des 50 ans. Une enquête publique a été lancée, le 16 mai jusqu’au 15 juin, sur le passage des 40 ans de la génération suivante, les 20 réacteurs de 1 300 MW (dont deux à Flamanville, Manche, et autant à Penly, Seine-Maritime).

Vous pouvez retrouver le rapport de l’ASN et l’audition de l’OPECST (office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques) avec les liens ci-dessous :



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