La pêche est le dernier secteur de l’agro-alimentaire de taille mondiale qui repose encore sur une ressource entièrement naturelle. Mais on ne peut prélever que ce que la mer produit. Aujourd’hui nous pêchons +/-80 Millions de tonnes/an pour l’alimentation humaines et malheureusement 20 Millions de tonnes pour l’alimentation animale.
La commission développement durable a auditionné ce matin plusieurs experts des ressources marines. La transition écologique du secteur de la pêche est une des conditions de sa survie.
On ne peut accepter que ce soit le marché qui dicte les quantités de poissons à pêcher. Certes la pression de la pêche diminue et la surexploitation recule sensiblement mais l’abondance de la ressource reste faible et certains stocks s’écroulent. Il faut donc mieux prendre en compte la capacité du milieu marin à se renouveler.
Nous devons travailler à un écosystème en bonne santé et respecter la capacité du milieu marin car c’est la garantie d’une activité socio-économique vivante et pérenne. C’est un élément structurant du tissu économique et social de nos territoires.
Plusieurs mesures notamment en France pourraient être prises pour restaurer nos ressources et concilier mer et activités humaines, sans doute faut-il :
augmenter les tailles légales de capture et les maillages des filets ;
renforcer et revoir de manière plus précautionneuse les conditions de fixation des quotas de pêche ;
exclure les navires de plus de 25 M des eaux territoriales (12 miles) ;
développer les zones "test" et définir des plans de transition pour progressivement organiser la déchalutisation du secteur, et construire un avenir post-chalut ;
réformer la gouvernance des pêches et promouvoir la concertation Pêcheurs/ONG/Scientifiques.
"Nous avons beaucoup mieux à faire que de nous inquiéter de l’avenir, nous avons à le préparer."
Je signerai très prochainement, avec plusieurs collègues, une proposition de loi transpartisane sur la pêche.

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