En nommant à nouveau un Premier ministre issu de son camp, le Président de la République prend le risque d’aggraver la crise politique et institutionnelle dans laquelle il a placé le pays depuis la dissolution.
Emmanuel Macron place la continuité de sa politique et la préservation de son bilan avant la stabilité dont notre pays a besoin. De plus, son choix re répond pas aux résultats des élections législatives. Car Emmanuel Macron a une nouvelle fois écarté la proposition responsable faite par les socialistes, les écologistes et les communistes de nommer un Premier ministre de gauche ouvert aux compromis, comme le demandaient pourtant les Françaises et les Français.
Avec les collègues socialistes, nous sommes pour la clarté et la responsabilité. En conséquence nous ne participerons pas au gouvernement de François Bayrou et demeurerons dès lors dans l’opposition parlementaire. Pour autant, nous souhaitons contribuer à la stabilité et à l’apaisement du pays et donc, à des avancées utiles à la vie quotidienne de nos compatriotes.
Parce qu’il ne saurait y avoir de stabilité politique sans justice économique fiscale et sociale, je réserverai donc mes votes aux engagements que le Premier ministre prendra pour construire des compromis à l’Assemblée nationale et pour engager une réorientation de la politique gouvernementale qui permette de répondre enfin aux aspirations de changement exprimées dans les urnes et suspendre la réforme des retraites.
Pour permettre véritablement le respect du débat parlementaire, il est nécessaire que le Premier ministre renonce à l’usage de l’article 49.3 de notre Constitution et accepte de poursuivre la discussion budgétaire.
Je souhaite que le Premier ministre reçoive, dans les meilleurs délais, les chefs de partis et présidents de groupe ayant conduit le front républicain, afin de permettre à chacun de prendre position en fonction de ses engagements.

Comments