Léon Blum, une figure emblématique du socialisme français

Le 30 mars 1950, Léon Blum s’effondre à sa table de travail dans sa maison de Jouy-en-Josas où il vit avec son épouse Jeanne depuis leur retour de déportation. Il allait avoir 78 ans.

Immédiatement prévenu, le président de la République Vincent Auriol part en voiture saluer son « ami de trente ans ». Il exprima l’immense chagrin du parti socialiste et de la France à l’annonce de cette mort.…

“ Par sa culture, par ses connaissances, il se rattachait à Jaurès. Il semblait planer dans le monde des idées. Toujours au premier plan de la scène politique, il fut à l’origine des grandes réformes, car son socialisme était à la fois idéaliste et réalisateur. ”

Léon Blum joua un rôle de premier plan, de 1920 à sa mort, du congrès de Tours au Front populaire, du procès de Riom à la Libération et aux débuts de la IVe République.

Suite aux élections législatives, Léon Blum forme un gouvernement le 4 juin 1936. Le Front populaire exécute plusieurs réformes visant à aider la classe ouvrière : les Accords de Matignon, les premiers congés payés, la semaine de 40 heures, la création de la SNCF, les auberges de jeunesse...

Mais la fin rapide du Front populaire marque la fin de la carrière politique de Léon Blum.

En 1943, après un long procès, il est envoyé dans un camp de concentration nazi à côté de Buchenwald.

Après la Seconde Guerre Mondiale, Léon Blum devient quelques temps président de la conférence de l'UNESCO et jusqu'à la fin de sa vie le directeur politique du journal Le Populaire.