J’ai assisté ce mardi après midi à un discours sans entrain, sans annonce, qui ne mobilisera pas plus les Français qu'il n'a mobilisé les parlementaires.
Le changement de ton qui rompt avec l'arrogance des gouvernements précédents est bienvenu mais ne peut masquer l’absence de propositions et d’ambitions.
Il n'y a finalement pas réellement de changement de cap : ni alternance, ni cohabitation, c'est la continuation du macronisme dans sa vision droitière.
En fait, cette déclaration de politique générale ressemble plutôt à un constat d'huissier, un état des lieux scrupuleusement et patiemment égrené. Pouvoir d’achat, fiscalité, déserts médicaux, hôpital, école, logement… mais derrière les constats que nous pouvons partager, nous ne trouvons malheureusement ni proposition concrète ni proposition nouvelle sur le travail, le smic, la retraite...
Pas un seul mot sur le grand âge, les personnes âgées, les Ehpad, la loi grand âge (qui pourtant devait être présentée avant le 31 décembre 2024)...
A l’heure où la communauté éducative appelle à la stabilité dans les politiques éducatives, le premier ministre a certes semblé exclure toute nouvelle « grande réforme » ou « énième refonte des programmes » mais n’a pas annoncé de moyens supplémentaires.
Alors que reste-il du vote des Français ? de cette volonté de justice fiscale et de changement ? Rien ! La désillusion est grande. Cette déclaration de politique générale n’a pas été à la hauteur de la grave crise politique et sociale que notre pays traverse.
Ce Gouvernement d’une Macronie finissante soutenu tacitement par le RN ne répondra malheureusement pas aux aspirations des Français.

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