Accueil républicain de la ministre Charlotte Parmentier-Lecocq, chargée de l’Autonomie et du Handicap

J’ai participé à l’accueil républicain de la ministre Charlotte Parmentier-Lecocq, chargée de l’Autonomie et du Handicap, lors de sa venue hier à Rouen.

La ministre a choisi de commencer son « Tour de France des Solutions » par la Seine-Maritime, non seulement parce qu’il y de belles initiatives (club des six, ti’hameau…) et de belles associations (APEi Seine et mer, Le pré de la Bataille, Sarepta, APAJH, l’Essor, Sésame,…) mais aussi parce la MDPH gérée par le département est embolisée. 26000 dossiers sont en attente. Des délais d’examen trop longs des primo-demandes, des demandes de renouvellement… Il faut souvent près de 18 mois en Seine-Maritime (officiellement 9 mois) pour avoir une notification de la MDPH c’est à dire une réponse à sa demande. Dans d’autres départements 3 mois suffisent (Calvados…).

Bien sûr les dossiers de demande ne sont pas souvent complets dès leur premier dépôt et cela complique et retarde l’examen définitif mais de nombreuses améliorations et simplifications pourraient être mises en oeuvre : un portail MDPH qui permettrait de dialoguer directement, un meilleur accompagnement pour remplir le dossier et notamment la fiche « projet de vie », un trousseau numérique pour éviter d’avoir à donner plusieurs fois les mêmes documents, une coordination entre les différentes administrations (MDPH, CAF…), des demandes de documents pour les handicaps à vie qui pourraient être supprimées, des informations médicales qui pourraient être transmises (de manière standardisée) par le personnel de soin de proximité plutôt que par le médecin traitant….

La seconde grande difficulté une fois que les familles ont obtenu une notification, c’est sa concrétisation pour trouver une place dans un dispositif ULIS (école, collège ou lycée), pour obtenir un accompagnement dans sa scolarité avec une AESH, obtenir une place dans un IME…

Plusieurs rencontres étaient organisées pour cette visite ministérielle avec les bénéficiaires, les professionnels de la MDPH et les grandes associations représentatives des personnes en situation de handicap.

Ces nombreux échanges ont permis de dessiner des pistes de simplification et d’amélioration des dossiers de demande et des parcours, des objectifs de réduction des délais de traitement afin d’améliorer l’accompagnement des bénéficiaires et de leurs familles.

Mes collègues conseillères départementales Caroline Dutartre, Léa Pawleski sont aussi pleinement mobilisés pour que notre MDPH redevienne un outil performant au service de nos concitoyens en situation de handicap.